Vous imaginiez que de travailler sur la Toile fait de nous des gens brumeux et tissés dans les fils de nos PC toute la journée. C’est une erreur ! Chaque jour nos écritures nous emmènent dans des contrées que nous ne pensions jamais visiter, sur des sujets qui nous étaient encore étrangers la veille. Écrire ce n’est pas seulement frapper des touches sur un clavier, c’est aussi un voyage perpétuel où les frontières n’existent plus.
Écrire pour le web à Angoulême et faire ses valises rien qu’avec une souris
Rien que cette semaine je suis partie en voyage pendant trois jours en Corse, ai rendu visite, comme chaque semaine à mes infirmières préférées, suis partie ensuite pour un voyage de quelques heures en pays des séminaires professionnels et suis revenue pour un bout de temps pour me plonger à corps perdu dans les nouveautés de la nomenclature des actes de soins médicaux. Et tout ça de mon écran avec pour vue ma campagne charentaise préférée et mes matous comme guides voyagistes. Ah le chat de l’écrivain…
Alors, on pourra bien penser ce que l’on veut de nous, les rédacteurs web, mais je ne m’estime pas du tout enfermée dans une bulle, bien au contraire je crois n’avoir jamais été aussi libre ! Libre de laisser voguer mon imagination au gré des demandes, libre de jouer pour le bon mot ou celui qui plaira le plus à Monsieur Google, libre de partir et de revenir quand bon me semble, où bon me semble. Qui peut se targuer de cela aujourd’hui ?
Et si le voyage était offert à tous ?
Laissons-nous rêver ! Lâcher prise avec toutes ces réalités qui nous encombrent, pour 5 minutes ou une heure, pour en faire son métier ou tout simplement par passion. Aimer écrire c’est aimer sa liberté.
Cela voudrait-t-il dire que les écrivains et tous les professionnels de l’écrit sont de grands rêveurs ? Évidemment ! Comment voudriez-vous que l’on puisse se transposer si facilement d’un endroit à l’autre sans notre imagination ? Nous ne sommes pas biographes, nous ne sommes pas là pour vous raconter que ce matin j’ai vu la maîtresse de ma fille qui m’a dit que… ma fille semblait toujours perchée sur une autre planète. Tiens !
Perchée, partie, ailleurs, saupoudrée de beaucoup de rêves. Et si l’imagination de nos enfants était le chemin à suivre ? Trouvez-vous qu’un enfant qui rêve ait l’air malheureux ? Non, ceux qui le sont ce sont laissés grandir trop vite, pressés par des adultes en mal de réalité. Laissons nos enfants être des enfants, laissons nos écrits être la passerelle à cette imagination fertile enfantine qui n’a de cesse !
Liberté, je crie ton nom !
Mélanie Sorbets, www.laplumeetgomme.fr