Votre livre est fini, vous savez pourtant qu’il sera nécessaire de lui apporter un regard neuf. Ce premier lecteur vous permettra de corriger vos éventuelles fautes d’orthographe, de grammaire mais aussi d’améliorer la qualité de certaines phrases, au point de vue lexical ou typographique. En somme, vous avez besoin d’un correcteur professionnel pour mettre en valeur votre roman sans pour autant lui enlever son âme. Mais comment choisir ce correcteur ? Comment lui faire confiance ? Étant moi-même correctrice professionnelle depuis 9 ans, je peux vous guider sur quelques points essentiels.

Les différents types de correcteurs professionnels littéraires

Bien que finalement assez peu représentée en France, notre profession de correcteur littéraire admet une grande diversité de profils et de méthodes, le tout étant de savoir déterminer de façon instinctive à quel type de correcteur professionnel souhaitez-vous confier votre « bébé », votre roman pardon…

Cette comparaison « maternelle » entre votre roman et votre enfant peut sembler un peu exagérée, voire déplacée. Cependant les années m’ont démontré que les liens entre un écrivain et les mots qu’il a mis en page en un livre sont des liens puissants, des liens presque inaliénables qu’il faut savoir traiter avec soin. De ce fait, négliger l’affect pour le choix de son correcteur serait une grossière erreur, comme le mauvais choix d’une nounou que l’on se sentirait obligé d’épier pour être en confiance !

Des correcteurs solitaires ou un correcteur qui collabore avec son écrivain ? 

Certains correcteurs souhaitent conserver le minimum de contacts avec l’auteur qu’ils corrigent afin de conserver leur impartialité intacte et d’éviter de « perdre du temps », phrase souvent entendue au gré de mes pérégrinations dans des maisons d’édition.

D’autres correcteurs, dont je fais partie, préfèrent le contact et la communication avec l’auteur, ce qui est mon cas. Effectivement, je suis bien loin de penser qu’échanger avec l’auteur du livre que je serais susceptible de corriger serait « une perte de temps ». J’estime qu’un écrivain, ayant accordé parfois jusqu’à plusieurs années de sa vie à l’écriture de son roman, mérite une écoute, une attention et un contact avec le correcteur que je suis.

D’une part pour être assuré et rassuré du travail que je compte effectuer sur son manuscrit et, d’autre part, pour me faire entrer plus facilement dans son univers littéraire, ce qui permettra de me fondre plus facilement en sa plume. De ce fait la rencontre entre correcteur et auteur n’est plus une « perte de temps » mais un gain de temps. C’est pour cette raison que je suis toujours très à l’aise à l’idée d’échanger ou même de rencontrer les auteurs avec lesquels je travaille, comme j’ai pu le faire récemment avec grand plaisir en tant que correcteur avec un auteur de Bordeaux.

Chacun voit le métier de correcteur comme il l’entend, chaque auteur est libre d’aller vers la personnalité de correcteur avec laquelle il se sent le plus à l’aise.

La confiance entre correcteur et auteur, clé d’une correction de roman réussie ?

Mais surtout, en tant qu’écrivains, ne vous forcez pas à adopter pour la correction de votre roman un correcteur à qui vous n’arrivez pas à faire confiance, quand bien même semblerait-il plus rapide ou moins cher qu’un autre. Le manque de confiance entre correcteur professionnel et auteur amène de façon quasi inexorable à une correction insatisfaisante. À l’inverse, avoir confié son manuscrit à un correcteur (ou une correctrice bien sûr) en qui vous avez une confiance innée ainsi qu’une complicité littéraire avérée est une source quasi certaine de collaboration heureuse et fructueuse.

Bien sûr je n’évoque ici que quelques pistes vous permettant de choisir au mieux le correcteur de votre roman. D’autres questions, notamment celles de notre formation ou du tarif idéal semblent encore en suspens, j’y reviendrai très bientôt. En attendant n’hésitez à visiter mon site web afin de savoir si ce lien de confiance peut exister entre nous !

Mélanie Sorbets, correcteur professionnel et fondatrice de www.laplumeetlagomme.fr