Le plaisir d’écrire n’est rien sans celui d’être lu !
Beaucoup d’écrivains et de passionnés de l’écriture vous diront que peu importe le public pourvu qu’on ait les mots. Fausse modestie ou vraie pudeur ? Peut-être. Mais sans lecteur pourquoi transmettre nos écrits, pour les jeter dans le néant ? Des paroles en l’air. Non.
L’écriture une passion solitaire dévorante.
Instinctivement, on met l’écrivain dans la case du vieux loup solitaire qui s’engouffre dans son manuscrit comme il se cacherait dans une grotte pour échapper à la vie. Beau cliché. La réalité est parfois celle-là mais elle est surtout bien plus prosaïque : la peur.
Écrire c’est imaginer des vies, des lieux, des habitudes, des idées qui sont parfois tout à fait inventées mais aussi parfois totalement les nôtres. Les présenter aux autres c’est donc risquer de dévoiler une partie de son jardin secret jusqu’ici bien ombragé à l’abri de son disque dur.
Et puis évidemment dévoiler ses écrits, relève aussi d’un danger que tous les écrivains ne souhaitent pas toujours prendre : la critique. Parfois acide, parfois amère mais aussi tellement constructive quand elle est habilement menée. Encore faut-il qu’elle le soit, ce qui n’est pas toujours le cas.
Présenter ses écrits pour un passionné équivaut donc à un saut à l’élastique, où soit le rebond se passe tranquillement dans l’eau soit finit… dans le parapet du pont ! Dangereux, osé, un pari fou ! Pourtant un jour, lasse de ma solitude, j’ai décidé… de me jeter à l’eau moi aussi ! Et je vous ai rencontré ! Une rencontre bouleversante, une rencontre qui d’une manière ou d’une autre a changé ma vie.
Des concours de poésie à la profession de rédacteur-correcteur
En général, savoir écrire n’est pas inné. Et en général l’écriture a germé bien longtemps avant que la fleur de la sagesse nous amène sur le chemin de la reconnaissance. Inutile donc de vous dévoiler mon palmarès, de premiers prix en concours de poésies et textes littéraires en tous genres ! Sans compter les félicitations lors des remises des rédactions à l’école et les encouragements réels de professeurs qui croyaient à ma place en un avenir possible dans cette voie littéraire.
Pourtant moi je n’y croyais pas. J’ai mis des années à reprendre ce chemin qui semblait tout tracé. Des années à débroussailler mon petit jardin secret pour y redécouvrir mes fleurs qui, en réalité, n’avaient jamais cessé de pousser, elles s’étaient juste cachées sous le tas d’épines de l’indifférence et du mépris de soi- même. Et, à force de soin, j’ai vu les roses de mes pensées refleurir en les ramenant petit à petit à la lumière du jour.
Écrire et oser enfin publier ses écrits
Puis un jour j’ai osé publier. Sauter dans ce vide qui m’angoissait au milieu d’inconnus et présenter mon activité secrète à mes proches. Le reste de l’histoire vous le connaissez désormais et aujourd’hui à chaque texte je plonge une nouvelle fois, à chaque article publié je joue mes mots comme au poker, en espérant qu’ils seront peut-être lus… Et à chaque fois, je me surprends à voir qu’ils le sont.
Je ne me lasserai jamais de cette surprise et ne saurait comment vous remercier, du fond du cœur, connus et inconnus, proches et amis de suivre ce blog et cette page.
Voir que vous êtes plus de 240 inscrits ici me comble de joie et avec vous je continuerai d’affronter mon vertige, car sans vous, les lecteurs, il n’y aurait ni plume ni gomme. Juste une page blanche.
D’ailleurs je vous laisse découvrir maintenant la réaction de votre nouvelle amie Wonder Correctrice qui, étonnée d’un tel succès, en est arrivé à des solutions… de Wonder Correctrice !?!
Mélanie Sorbets, www.laplumeetlagomme.fr